dimanche 6 octobre 2013

Critique #2


Patrick Modiano, L'Horizon




                Un titre qui en dit long sur l’univers de ce roman. L’horizon est à la fois une projection vers l’avenir et une ligne de fuite pour ces personnages attachants qui ne sont jamais réellement décrits mais dont on ressent la blessure profonde. Ils passent sous nos yeux et l’on suit avec eux les strates de leurs souvenirs. 
                Ce qui fait la particularité de ce roman, c’est le brouillage temporel donné par une écriture simple en apparence mais qui créé un mystère perpétuel et un suspens délicieux. Ainsi, nous lisons avec avidité jusqu’à la fin. Il est possible que le lecteur soit déçu. Cependant, ce roman laisse une grande place à l’imagination, qui est pour moi un élément important pour la lecture. 
             Marchons dans Paris, en Suisse, en Allemagne, aux côtés de Bosmans et de Margaret le Coz, des personnages énigmatiques qui continuent de vivre dans notre esprit après avoir fermé le livre. Bosmans n'a en sa possession qu'un carnet de Moleskine dans lequel il note ce qu'il voit, des détails, des souvenirs. Il rencontre Margaret dans le Paris des années 60 et ensemble ils vont vivre des choses intenses qui traversent le temps.
        A chaque page que l’on tourne, on tire les fils du souvenir qui nous plongent dans une atmosphère parfois inquiétante. Je vous conseille ce roman troublant, qui tient en haleine durant toute la lecture et nous entraîne dans les chemins hasardeux de la mémoire.

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